Considérations sur les circonstances favorables à la production des météores
aqueux et du mauvais temps
Toute influence lunaire tend à produire des vents méridionaux (1), et ces vents
sont les seuls qui diminuent la densité de l'air, et font baisser son point de
saturation, et qui conséquemment peuvent occasionner des nuages et du mauvais
temps, en interrompant la progression naturelle d'abaissement de température des
différentes couches d'air qui se dominent les unes les autres.
Toute annihilation des influences lunaires favorise les vents boréaux (2), et
ces vents produisent toujours un ciel clair ou du beau temps, lorsqu'ils sont
simples, c'est-à-dire,
(1) J'en donnerai la raison dans l’Annuaire météorologique de l'an XII, ne
voulant pas trop grossir celui de cette année.
(2) Tout vent boréal, qui n’est pas l'effet d'une redondance, est le résultat de
notre vent polaire, ou l'un de ses dérivés, qui se rétablit lorsque l'influence
de la lune est fort affoiblie ou nulle.
On sait qu'après les vents alisés, ceux qui sont les plus généraux et les plus
constans, sont les vents polaires, qui soufflent constamment des régions de
chaque pôle vers l'équateur. Mais de part et d'autre, ces vents sont altérés
dans une grande partie de leur cours par plusieurs causes, les unes constantes
et les autres variables. La raison physique de l'existence des vents polaires
est bien connue.
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